Appalling 20-year jail sentence for Democratic Voice of Burma video reporter

(January 06, New Delhi, Sri Lanka Guardian) Reporters Without Borders and the Burma Media Association are appalled by the 20-year jail sentence that a court has just imposed on Hla Hla Win, a freelance video reporter who provided material to the Burmese exile broadcaster Democratic Voice of Burma. Detained since September, she was already given a seven-year sentence in October.

“People had been expecting signs of an opening and goodwill gestures from the military junta in this election year, but this extremely severe sentence on a 25-year-old video maker and the junta chief’s recent threatening comments leave little hope that the elections will be free,” the two organisations said. “We are outraged that this young woman has been given a 20-year jail term.”

The two organisations added: “The very dangerous work carried out by Burma’s video reporters, made famous by the documentary Buma VJ, is crucial for the dissemination of independent, propaganda-free information both domestically and abroad. ASEAN and the rest of the international community should make press freedom one of the conditions for recognising the 2010 elections.”

A senior representative of the Oslo-based Democratic Voice of Burma told Reporters Without Borders that the sentence imposed on Hla Hla Win was “unjust” because all she did was “gather information about the situation in Burma, nothing more.”

At least 13 journalists and bloggers are currently detained in Burma, most of them in very harsh conditions.

The 20-year sentence was imposed on Hla Hla Win by a court in Pakokku (30 km north of the central city of Bagan) on 31 December for an alleged violation of the Electronic Act. A person who was accompanying her at the time of her arrest, Myint Naing, was given a 26-year sentence. The exile media Mizzima said Pakokku-based lawyers were reluctant to defend them in a case of a political nature.

Hla Hla Win was arrested on 11 September after visiting a monastery in Pakokku (Magwe Division) and was given a seven-year sentence the following month under the Export Import Act for using an illegally imported motorcycle. In all, she will now have to serve a combined sentence of 26 years in prison.

Following her arrest, she went on hunger struck for several days in protest against her detention and had to be hospitalised because her health deteriorated rapidly.

Born in 1984, Hla Hla Min studied economics and then began working as a teacher.

Ever since the September 2007 Saffron Revolution, the security forces have been cracking down on Burmese who send photos and video abroad to exile news media and opposition groups. Around 20 journalists and bloggers have been arrested since then by police or soldiers.

In an independence day speech yesterday, junta chief Gen. Than Shwe asked his compatriots to make the “correct choice” in the elections due to be held this year. So far, the authorities have given no kind of guarantee that citizen journalists and journalists employed by foreign news media will be able to work during the elections. As things stand, they continue to face prison sentences under article 33 (A) of the Electronic Law if they use the Internet to send information abroad.

BIRMANIE

Une collaboratrice de la Democratic Voice of Burma condamnée à vingt ans de prison : un "verdict effrayant"

"En cette année électorale, on espérait une ouverture et des gestes de clémence de la part de la junte militaire, mais cette condamnation extrêmement lourde d'une jeune vidéaste Hla Hla Win et les récents propos menaçants du chef de la junte laissent peu d'espoir que les élections seront libres. Nous sommes indignés par cette peine de vingt ans de prison infligée à une femme de 25 ans", ont affirmé Reporters sans frontières et la Burma Media Association.

"Célébré par le documentaire Burma VJ, le travail très risqué des vidéastes birmans est crucial pour qu'une information indépendante de la propagande puisse être diffusée en Birmanie et à l'étranger. La communauté internationale et l'ASEAN doivent faire de la liberté de la presse l'une des conditions pour la reconnaissance des élections de 2010", ont ajouté les deux organisations partenaires.

Interrogée par Reporters sans frontières et la Burma Media Association, la direction de la Democratic Voice of Burma (DVB) a déclaré que cette peine était "injuste" car Hla Hla Win n'a fait que "collecter des informations sur la situation en Birmanie, rien de plus".

Au moins treize journalistes et blogueurs sont actuellement détenus en Birmanie, pour la plupart dans des conditions difficiles.

Le 31 décembre 2009, une cour de Pakokku (30 kilomètres au nord de Bagan, centre du pays) a condamné à vingt ans de prison la vidéaste freelance Hla Hla Win, qui a notamment collaboré avec la DVB, pour violation de l'Electronic Act. L'un de ses amis qui l'accompagnait, Myint Naing, a quant à lui écopé de vingt-cinq ans de prison. Selon le média en exil Mizzima, les avocats basés à Pakokku ne souhaitaient pas défendre les deux accusés dans cette affaire "politique".


Déjà, en octobre, Hla Hla Win avait été condamnée à sept ans de prison en vertu de l'article 51 de la loi sur l'Importation et Exportation car elle utilisait une moto non enregistrée. Au total, elle devra donc purger une peine de vingt-sept ans de prison ferme.

La jeune vidéaste a été arrêtée, le 11 septembre 2009, alors qu'elle venait de se rendre dans un monastère de la région de Magwe. Pour protester contre sa détention, Hla Hla Win a mené une grève de la faim pendant plusieurs jours. Elle a dû être hospitalisée en raison d'une dégradation rapide de son état de santé.

Née en 1984, Hla Hla Win a étudié l'Economie, avant de commencer à enseigner.

Depuis la révolution de safran en septembre 2007, les forces de l'ordre traquent les Birmans qui envoient des images aux médias en exil et aux mouvements d'opposition. Depuis cette date, près d'une vingtaine de journalistes et blogueurs ont été arrêtés par la police ou l'armée.

Dans son discours du 4 janvier à l'occasion de la fête de l'Indépendance, le général Than Shwe a demandé aux Birmans de faire le choix correct lors des élections qui vont se tenir en 2010. Les autorités n'ont pour l'instant donné aucune garantie pour les journalistes citoyens ou les correspondants des médias en exil lors des élections. Ils risquent tous des peines de prison en vertu de l'article 33 (A) de l'Electronic Act pour avoir envoyé des informations par Internet.

Vincent Brossel
Asia-Pacific Desk
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